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Ces dernières années, de nombreuses maladies font parler d'elles et semblent se répandre au sein de la population. C'est le cas de la maladie de Crohn. De quoi s'agit-il ?

Qu'est-ce que la maladie de Crohn ?

La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire chronique du tube digestif qui provoque un épaississement de la paroi, ainsi que des ulcères et, parfois, des fissures et des perforations. Ces lésions peuvent affecter l’ensemble du tube digestif, de l’œsophage au rectum. Non contagieuse et évoluant par poussées, la maladie de Crohn peut se traduire par des maux de ventre et des diarrhées pouvant persister plusieurs semaines. Sur la durée, ces poussées peuvent entraîner de la fatigue, une anémie, une dénutrition et une perte de poids.

Les épisodes de crises sont de durée variable, de même que la fréquence de survenue.

Les symptômes ne sont observés que lors des poussées inflammatoires (période de crise) ; pendant les périodes de rémission, les malades peuvent ne présenter aucun trouble.
Dans un tiers des cas, la maladie de Crohn, appelée aussi Iléite terminale de Crohn, affecte seulement l’intestin grêle (surtout la partie terminale, l’iléon) et seulement le côlon dans un autre tiers des cas. Le tiers restant concerne à la fois l’iléon et le côlon.

Outre la gêne relative à la vie quotidienne, les patients peuvent également se plaindre de fatigue, parfois associée à de la fièvre ou à une anémie. Lorsque les poussées durent plusieurs semaines, la personne maigrit et peut présenter des signes de dénutrition.

Dans certains cas, les symptômes digestifs peuvent être associés à d’autres manifestations, notamment des rhumatismes articulaires dans les membres ou au niveau de la colonne vertébrale (spondylarthrite), une uvéite, ou encore des problèmes de peau (érythème noueux, de petits nodules fermes et rouges situés dans l’épaisseur de la peau).

Ces symptômes non intestinaux traduisent un état d’inflammation générale avec une tendance du système immunitaire à attaquer divers organes.

Maladie de Crohn, une maladie qui se développe ?

En France, la maladie de Crohn touche environ une personne sur mille. Un peu moins de quatre mille nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. La maladie de Crohn est plus fréquente depuis les années 1950. Il existe d’importantes variations de sa fréquence selon les pays : elle est plus courante dans les pays du nord de l’Europe que dans ceux du Sud.
La maladie de Crohn est le plus souvent diagnostiquée chez de jeunes adultes (entre 20 et 30 ans), mais elle est parfois observée chez des enfants et des adolescents ou chez des sujets âgés. Les femmes sont un peu plus souvent touchées que les hommes.

Quelles en sont les causes ?

Les causes de la maladie de Crohn sont mal identifiées. Aujourd'hui, on pense que la maladie de Crohn se développe sur des facteurs génétiques (une prédisposition familiale), car une trentaine de gènes ont été identifiés comme favorisant le développement de la maladie. En particulier, le gène NOD2/CARD12 code des protéines impliquées dans le fonctionnement du système immunitaire.

De même, la qualité du microbiote intestinal serait impliquée (ce dernier étant initialement transmis lors de l'accouchement et également dépendant de facteurs génétiques). En effet, la dysbiose intestinale associée à des facteurs environnementaux (mode de vie), non identifiés, est prédisposante pour le développement de maladies inflammatoires chroniques comme la maladie de Crohn, par exemple.
Cependant, la maladie de Crohn n’est pas une maladie purement génétique, et la présence d’autres facteurs aujourd’hui inconnus est indispensable à son apparition.

La maladie de Crohn est-elle une maladie dite auto-immune ?

L’interaction des facteurs génétiques et environnementaux amène le système immunitaire du patient à attaquer les cellules de la paroi du tube digestif. La maladie de Crohn serait donc une maladie dite « auto-immune » comme, par exemple, le psoriasis, la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ou la sclérose en plaques. Cette hypothèse est renforcée par la nature des symptômes non intestinaux de la maladie de Crohn, tels que l'uvéite et les rhumatismes, et par l’efficacité des traitements visant à réduire l’activité du système immunitaire.

Peut-on prévenir cette maladie ?

Aujourd’hui, il n’existe pas de mesures de prévention qui puissent diminuer le risque de souffrir de la maladie de Crohn. La prévention des rechutes repose sur la mise en place d’un traitement d’entretien.

Cependant, comme la maladie dépend de l'intégrité du microbiote, il est conseillé d'entretenir celui-ci en évitant une alimentation trop riche en glucides et en faisant régulièrement des cures de probiotiques.

Le tabagisme augmente la sévérité des poussées de la maladie de Crohn, leur fréquence, ainsi que la nécessité de recourir à la chirurgie. Les fumeurs qui souffrent de la maladie de Crohn ont tout intérêt à cesser complètement de fumer dès le diagnostic de la maladie. De même, les enfants qui ont une maladie de Crohn doivent, si possible, vivre dans un milieu non-fumeur.

Pendant les poussées, l’alimentation peut avoir une influence sur la sévérité des symptômes. En général, les médecins recommandent d’exclure les fruits et les légumes pendant les poussées. D’autres aliments peuvent aggraver les symptômes, mais leur nature dépend de chaque patient. Ainsi, pendant les poussées, il est intéressant de tenir un journal de son alimentation afin d’identifier ces aliments « aggravants » (la viande rouge, certaines céréales et les produits laitiers sont souvent cités). L’exclusion d’un aliment « suspect » pendant deux ou trois semaines permet de se faire une idée de la réalité de cette suspicion.

Les épices et les boissons contenant de la caféine peuvent également aggraver les symptômes des poussées de la maladie de Crohn.

Existe-t-il des traitements ?

Le traitement de la maladie de Crohn se fait à l’aide de médicaments destinés à diminuer l’activité du système immunitaire : anti-inflammatoires et immunosuppresseurs. La prise d’un traitement d’entretien en dehors des poussées permet de mieux contrôler la maladie et d’éviter d’éventuelles complications. Le traitement de la maladie de Crohn peut également mettre en œuvre des mesures chirurgicales qui consistent à enlever la partie de l’intestin à l’origine des complications, de traiter les abcès ou de supprimer les fistules.

Les effets indésirables des corticoïdes par voie orale apparaissent lorsque le traitement est poursuivi plusieurs semaines : gonflements (œdèmes), diabète, ostéoporose, fonte des muscles et peau anormalement fine, cataracte, glaucome, etc. Les personnes qui prennent des corticoïdes au long cours doivent subir des examens de contrôle réguliers pour dépister ces éventuels effets indésirables.

Les traitements anti-inflammatoires plus naturels sont prophylactiques. Les recherches se poursuivent quant à l'implication de la qualité du microbiote dans les maladies inflammatoires chroniques, mais tout porte à croire qu'il est impliqué. L'entretien de celui-ci est fortement conseillé et passe donc par une alimentation à indice glycémique bas, c'est-à-dire en limitant les sucres et farines raffinées. Privilégiez les farines complètes et les sucres type xylitol ou érythritol qui ne font pas monter la glycémie, et qui ont un pouvoir sucrant très intéressant, sans parler qu'ils sont peu caloriques !