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La Lune est aujourd’hui presque dépourvue de champ magnétique. L'actuel mesuré en surface est 1 000 fois plus faible que celui qui règne à la surface de la Terre. Mais les échantillons de roche lunaire rapportés sur Terre par les missions Apollo (1969 et 1972) présentent un taux de magnétisation élevé, suggérant qu’elles se sont formées en présence d’un champ magnétique très puissant, d’une intensité similaire à celle du champ magnétique terrestre.

Mais un corps de la taille de la Lune ne devrait pas être capable de générer un champ aussi fort que celui de la Terre.

Champ magnétique par intermittence

Les scientifiques du département de géophysique de l’Université de Stanford ont supposé que le champ magnétique lunaire n’était peut-être pas constant. La Lune n’aurait alors produit un champ intense que par intermittence. Ils ont donc entrepris de rechercher les mécanismes qui pourraient sous-tendre cette hypothèse.

Leur idée est que des roches lunaires auraient pu s’enfoncer dans le manteau, jusqu’au noyau, provoquant à chaque fois des mouvements convectifs. Les scientifiques supposent qu’à l’aube de sa vie, la Lune était recouverte de roches en fusion. Lorsque ce magma a commencé à se solidifier, les minéraux les plus denses ont naturellement coulé vers le fond. Le magma liquide restant, riche en titane ainsi qu’en éléments producteurs de chaleur (thorium, uranium, potassium) a mis plus de temps à se solidifier. Ces blocs de titane étant relativement froids par rapport au noyau, la différence de température aurait suffi à booster les mouvements de convection, donnant lieu à un fort champ magnétique en surface pendant environ un siècle.

L’hypothèse est tout à fait crédible, car elle explique non seulement la signature magnétique décelée dans les échantillons lunaires ramenés sur Terre, mais aussi le fait qu’elle diffère d’un échantillon à l’autre.

Étude publiée dans Nature Astronomy

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